La chronique de Rosario

Un manque d’habitude

Merci beaucoup pour les commentaires sur l’article précédent. Je les ai adorés. En voici un à titre d’exemple : «La vérité, c’est que parler des autres devient le sujet principal de la conversation. C’est aussi naturel que de raconter une anecdote. En fait, quand je vois un défaut ou quelque chose qui me dérange chez l’autre, je le fais presque sans m’en rendre compte». Nous sommes tellement habitués à dire du mal des autres que bien parler est un manque d’habitude.

Il y a quelques années, nous avons mené une dynamique avec des jeunes. Nous leur avons demandé de faire une liste de ce qu’ils voyaient de positif et de négatif en eux. Pour le négatif, cela n’a pas pris sept minutes. Pour le positif, une demi-heure plus tard, la plupart d’entre eux avaient encore une feuille blanche. Lorsque nous leur avons demandé d’en citer de quelqu’un d’autre, la même chose s’est produite. Cela m’a donné beaucoup à réfléchir.

Les compliments

Quand j’étais jeune, j’étais très timide. Je ne savais pas comment recevoir des compliments ou des critiques. Au fil des années, j’ai appris, mais je suis devenue plus exigeante envers moi-même et envers les autres. Malheureusement, les exigences conduisent à souligner le négatif et à estomper le positif.

Je dirais que les gens de ma génération ont grandi dans la mentalité «les garçons ne pleurent pas».  Il n’était pas normal d’exprimer ses sentiments ou de féliciter les autres. Je me souviens d’un professeur qui nous disait : «ce que l’on loue trop se perd». Aujourd’hui, les experts disent le contraire : dire du bien des autres est ce qu’il y a de plus important surtout chez les enfants. Mais il s’agit toujours d’un manque d’habitude.

Tout le monde, disent-ils, a besoin d’être félicité de temps en temps. C’est une façon de reconnaître ses efforts et d’apprécier sa valeur. En effet, comme nous nous sentons bien lorsque quelqu’un nous félicite ! Ce serait bien que l’autre personne le reçoive aussi de moi, et pour cela je dois «voir» ce qu’il y a de bon en lui/elle, le «reconnaître» et le lui «exprimer».

Ce serait formidable d’en faire une habitude. Cela nous rendrait la vie plus facile et, j’ose le dire, plus heureuse.

Gema Garcia FerreraLa chronique de Rosario

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