Comment vivons-nous le confinement en France ?
Ici, nous avons commencé le 15 mars et, après deux mois, le 11 mai, nous avons entamé la première phase de déconfinement. Cette pandémie nous a pris par surprise, car nous ne nous attendions pas à ce qu’elle nous atteigne… Elle a réveillé en nous la conscience que nous faisons partie d’un tout et cela nous a fait beaucoup de bien de savoir que, tout comme la maladie se transmet, une vague de vie peut se transmettre encore plus par la prière et les initiatives de soutien aux personnes qui nous sont proches, chacun faisant ce qu’il peut.
Quelques jours après le début du confinement, nous avons affiché à nos fenêtres des messages d’encouragement pour nos voisins, et certains d’entre eux ont répondu par une autre phrase de salutation !
Ici, à Valenciennes, se trouve le sanctuaire de Notre Dame du Saint Cordon, une invocation de la Vierge Marie qui a protégé la ville de la peste en 1008. Certaines « évasions » à l’église nous ont permis de demander son intercession.
Cela nous a fait beaucoup de bien d’essayer de mener une vie « normale » et de respecter notre horaire habituel. Contrairement à ce que nous pensions, les journées ont été bien remplies. Nous avons le temps de mener une vie simple, avec la routine quotidienne, qui n’a pas beaucoup de d’attrait en soi, mais qui est importante et qui se traduit par le fait de rendre la vie agréable aux autres, par la créativité, la simplicité du nettoyage de la maison, la cuisine, le travail à l’ordinateur et l’exercice physique qui est indispensable !
Qu’est-ce qui nous a changés ? Nous avons découvert une autre façon de vivre l’envoi missionnaire en poursuivant certaines de nos rencontres via internet. Nous avons ainsi célébré Pâques avec des journées de prière que nous avons organisées pour les adultes et les jeunes ; et de la même manière nous avons proposé des temps de prière aux adolescents à travers la plateforme web du lycée où nous travaillons pendant l’année. A partir du 11 mai 2020, nous pouvons rassembler un maximum de 10 personnes (sauf les moins de 16 ans). Dans l’enseignement, les cours les plus importants de chaque niveau ont déjà recommencé en présentiel. Mais les Eucharisties ne seront pas publiques avant trois semaines.
Et une autre super bonne chose, nous avons réalisé que les gens apprécient la rencontre directe et pas seulement virtuelle. Nous avons constaté que certains jeunes se préoccupent des plus défavorisés et ont des initiatives pour collaborer avec eux. Une bonne chose est celle-ci : grandir dans la qualité des relations avec les autres.
Le souci d’être « proches » de nos familles et de notre famille de Serviteurs nous a beaucoup enrichis ; ils nous ont permis de rester au contact direct de ce que vivent beaucoup de personnes et de familles. Nous avons ainsi gardé l’horizon au-delà de nos 4 murs. Nous vous souhaitons que ce temps de Pâques, la Résurrection du Christ, nous donne à tous des forces pour chaque jour, car Il est ressuscité par nous et pour nous !
Catherine (France), Marie-Jo (Espagne), Pablo (Argentine) et Chole (Mexique)
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