La chronique de Rosario : Combien de temps durera-t-il ?
Lorsque nous achetons quelque chose qui nous plaît, on peut se demander « combien de temps va-t-il durer ? En faisant des recherches sur Google, j’ai constaté que la durée de vie d’un téléphone mobile ou d’un ordinateur portable est de deux à quatre ans, celle d’une voiture de treize à quatorze ans, et beaucoup moins s’il s’agit d’autres appareils électroménagers. Autrefois, tout était construit pour durer. Notre ancienne machine à laver avait quarante ans. On peut penser que c’est inhabituel. Mais je me suis demandé pourquoi, aujourd’hui, beaucoup d’objets que nous utilisons meurent sans explication, qu’il est impossible de les démonter ou même de trouver des pièces pour les réparer ?
J’ai récemment lu un article qui m’a aidé à comprendre cela. Il s’intitulait : « Designed to die. L’obsolescence programmée ». Il y était question de la façon dont les marques fabriquent intentionnellement leurs produits pour qu’ils ne nous servent plus dans un certain temps. Dans des pays comme la France, c’est un délit et à juste titre… Quelle stratégie froidement calculée pour nous forcer à acheter quelque chose de nouveau !
l’obsolescence
L’obsolescence signifie que quelque chose devient obsolète et est remplacé par quelque chose de mieux. Je dirais qu’aujourd’hui nous vivons dans cette culture de l’obsolescence où rien ne dure. Non seulement les objets tels que les meubles, les appareils ménagers, les dispositifs, mais aussi dans le domaine du travail ou des relations humaines. Nous connaissons certainement des personnes qui changent fréquemment de partenaire, d’emploi, de maison… Nous ne pouvons pas juger de la raison de ces changements. Il y a sans doute de nombreuses explications. Cependant, il est de plus en plus difficile de dire « jusqu’à ce que la mort nous sépare », « pour toujours ».
Il y a deux décennies déjà, le sociologue Zygmunt Bauman en parlait dans son livre « L’amour liquide : la fragilité des attaches humaines ». Il explique que si les relations étaient autrefois durables, elles sont aujourd’hui « jetables ». Selon lui, un individu entretient des relations avec un autre, puis s’en débarrasse pour entrer en relation avec un autre, et ainsi de suite. Cela m’a rappelé ce que le pape François a répété dernièrement : cette « culture du jetable » ne peut être changée que par une « culture du soin ».
prendre soin
Cela m’a aidé de lire que dans la culture du soin, nous apprenons à prendre soin de nous-mêmes, des autres, de la société, de la création. C’est le meilleur antidote – a dit François – contre l’individualisme, la solitude et la tristesse. Il s’agit d’apprécier et de prendre soin des autres pour ce qu’ils sont, pour qui ils sont, et de ne pas les échanger contre d’autres s’ils ne me satisfont pas.
C’est beau que dans cette culture du soin, nous soyons tous apprenants et nécessaires. Dans cette culture, nous pouvons nous aider mutuellement à grandir ensemble sans laisser personne en plan. Je veux essayer de la vivre, et pas seulement de temps en temps, mais, comme le dit Sainte Thérèse de Jésus, « toujours, toujours, toujours ».
Et toi ?
La chronique de Rosario Garrido SEMD
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