À près de 2 350 mètres au-dessus du niveau de la mer, le mont Pico est le point culminant de l’île des Açores. Le mont Pico est une destination de randonnée populaire qui permet aux visiteurs déterminés d’atteindre le sommet. Bien que l’ascension soit difficile, elle en vaut la peine. Ce qui est impressionnant, c’est le vaste horizon et les vues à couper le souffle sur l’île et les nombreuses autres îles environnantes.
La montagne est un lieu mythique. Parce que la montagne a toujours été un lieu mystérieux où la terre se relie au ciel, où l’homme pouvait, à son sommet, éprouver l’émerveillement de l’infini, de l’éternel, du transcendant. Pour les peuples indigènes, les montagnes étaient des lieux sacrés où les hommes découvraient la présence de l’éternel. Dans de nombreuses religions, la montagne sacrée est un sanctuaire et un autel naturel.
Pour le peuple de Dieu aussi, la montagne est un lieu sacré où Dieu se manifeste : Mont Horeb, Mont Carmel, Mont Sion, Mont Moriah. Les Synoptiques résument la vie de Jésus comme une montée, une ascension. Jésus, au cours de sa vie, marquera ses étapes immémoriales, sur le mont des Béatitudes où il prononce la loi nouvelle de l’Évangile, sur le mont Calvaire où il scelle de son sang l’Alliance nouvelle et éternelle, sur le mont des Oliviers où a lieu l’ascension vers le ciel. Il ne montera pas seulement au ciel, il nous ouvrira à tous l’accès au ciel.
L’Évangile du deuxième dimanche de Carême nous présente la Transfiguration de Jésus sur le Mont Thabor. Là, sur le Thabor, les disciples ont goûté un peu de la gloire du ciel. C’est là que Jésus a fortifié la foi des disciples pour affronter la Passion. Nous aussi, nous avons besoin de cette expérience du thabor, d’élever notre regard plus haut pour contempler la gloire de Dieu.
Cet itinéraire de Carême en vaut la peine. En contemplant l’Éternel, nos ténèbres s’éclaircissent et nous découvrons le vaste horizon du destin éternel et définitif de notre vie.
Darío Marote, prêtre SEMD aux Philippines
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