Le prix de sa vie, la mission en Afrique

 “La récolte (mission) est grande et les ouvriers sont peu nombreux.” Mais peu importe le nombre de travailleurs, il y en a, ils sont très bons et très disponibles. C’est le cas d’Isabelle, missionnaire dans notre communauté, qui a vécu ces dernières années de mission à Rome. Son sourire et sa joie face à son nouvelle destination parlent de la qualité d’un cœur missionnaire. Depuis qu’elle a appris qu’elle se rendait à Lomé, au Togo, le grand sourire n’a pas quitté de son visage. Et c’est que pour elle, c’est comme si elle avait gagné le prix de sa vie : vivre la mission en Afrique, au milieu de ce peuple où elle sentait que Dieu avait besoin d’elle.

Je vous raconte d’où est né sa fascination pour ce continent : il y a de nombreuses années, alors qu’elle étudiait la médecine en France, elle est allée deux fois en Afrique pour des expériences solidaires et de mission. Il lui est arrivé, comme il arrive à beaucoup de ceux qui y vont pour faire du bénévolat, qu’elle a attrapé la «maladie de l’Afrique», c’est-à-dire : elle est tombée amoureuse de ce continent, de sa jeunesse, de sa joie, de sa capacité à faire la fête à tout moment. Oui, l’Afrique, un continent dans le besoin d’une part, mais très riche en festivité, valeurs, amour et respect de la vie, de Dieu et des autres.

En  juin, nous avons célébré une messe d’envoi au cours de laquelle la communauté de Rome a rencontré la paroisse de San Furmenzio, où elle a vécu la mission pendant quelques années, en particulier avec les jeunes. Cette simple célébration a été un moment d’envoi et d’appel : nous avons envoyé Isabelle et chacun de nous a reçu l’appel pour vivre notre mission là où nous sommes.

Je vous raconte une conversation que j’ai aimée : Un Africain a dit à Isabelle: Je ne te comprends pas, je voulais quitter l’Afrique et tu veux y aller. Elle a répondu : j’ai là mon mari, mon ami, mon frère, le Seigneur Jésus qui m’attend là-bas. Il a fait de ma vie un cadeau pour l’Afrique et a fait de l’Afrique le plus beau cadeau pour moi.

Nous nous joignons à la joie d’Isabelle et à la joie de la communauté de Lomé. Espérons que nous sentons tous que la mission que nous accomplissons : étudier, travailler, famille,… est un cadeau pour nous et que nous sommes un cadeau qui enrichit le lieu où nous sommes.

Rosaura Ríos

Gema Garcia FerreraLe prix de sa vie, la mission en Afrique