Aga raconte comment, pendant cette quarantaine imposée par le coronavirus, elle est passée de la panique à avoir un plan.
Je suis Aga, j’ai 21 ans et j’habite à Gdansk. Quand j’ai entendu que nous allions être mis en quarantaine pendant au moins deux semaines, j’ai paniqué. Tout ce temps sans faire la fête avec mes amis ou sans pouvoir les rencontrer ? Être autant de temps au même endroit que mes parents et mes frères et sœurs (j’en ai six et deux à l’âge de bête!) ? Une peur pénétra tout mon corps et fit jaillir des larmes. Cependant, cette même nuit, j’ai commencé à réfléchir à ce que cela allait être et je suis arrivé à la conclusion que j’avais besoin d’un plan. Étant donné que je suis dans une situation que je ne peux pas changer, je peux au moins essayer d’en tirer le meilleur parti possible. Alors, j’ai cherché de nouveaux hobbies : j’ai commencé à broder, à participer à des séances de yoga dans facebook… J’ai tout de suite décidé de m’asseoir avec les maths qui m’attendaient depuis longtemps.
Dans ce court laps de temps, j’ai découvert plus sur ce que vivent mes frères et soeurs que tous les derniers mois (vraiment, vous seriez surpris du nombre de filles que mon frère de quinze ans a déjà fréquentées). Je me suis inscrit comme bénévole pour faire les courses pour les personnes âgées pendant la période de l’épidémie, pensant que c’était l’excuse idéale pour quitter la maison et, en même temps, faire quelque chose de bien pour les autres. Le regard de gratitude de cette vieille dame pour laquelle j’ai passé une demi-heure sous la pluie à faire la queue pour entrer dans une pharmacie, était pour moi une super récompense. J’ai également l’opportunité de passer de longs moments seuls avec moi-même. En brodant, j’ai le temps de penser à des choses auxquelles je n’aurais pas pensé si je n’avais pas autant de temps.
Je ne sais pas où, je pense sur internet, j’ai lu quelque chose que j’ai décidé de prendre comme guide pour ce temps :
Rester à la maison pendant les deux prochaines semaines est une expression de solidarité universelle, d’humanisme profond, de responsabilité envers le destin d’autrui, c’est l’occasion de démontrer sa maturité intellectuelle et émotionnelle et une opportunité de développement global par la lecture , les classiques du cinéma et l’activité créatrice elle-même. C’est aussi une forme d’amour du prochain, conséquence pratique du cinquième commandement, une grande opportunité pour vous d’approfondir votre vie intérieure ce Carême.
Agnieszka Kwiatek
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